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La piste du Lion << |
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C'est en
1980, qu'on débuté les travaux de construction de la
Piste du Lion. L'idée de base de ce projet, était
d'ouvrir une liaison aérienne entre l'Australie et la
Terre Adélie par Transall ou Hercules C130. Une longueur
minimale de 1 100 m était alors nécessaire pour
satisfaire aux impératifs de sécurité, or en Terre
Adélie, aucun site rocheux n'offre des dimensions
suffisantes pour une telle longueur. La seule solution
qui s'offrait alors était de relier plusieurs îles entre
elles par un enrochement constitué par les remblais
provenant des travaux de terrassement sur les îles
elles-mêmes.
Le choix a donc été pris de relier les Iles Cuvier, du
Lion et Buffon pour les raisons suivantes :
- la piste est orientée dans l'axe des vents dominants
- déblais et remblais s'équilibrent
- l'approche se fait au-dessus de la mer
- la proximité immédiate de Dumont d'Urville permet de
relier la piste à la base par une route de liaison |
En rouge,
les îles concernées par la construction de la Piste du
Lion |
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Ce projet
a essuyé bon nombre de controverses notamment du coté
des écologistes qui craignaient pour la faune locale. La
plupart des animaux ont été déplacés avant les
dynamitages et des mesures compensatoires établies
(l'ensemble des mesures d'accompagnement destiné à
minimiser l'impact sur la faune a représenté une dépense
globale de 580 000 €, selon un devis de 1984, soit près
de 4% du coût total de l'opération). Celles-ci visaient
à créer des colonies "artificielles" dans l'espoir de
remplacer les sites disparus par autant de sites
potentiels de nidification. Bien que la majorité des
oiseaux expulsés était des Manchots Adélie, ce programme
s'appliquait uniquement aux pétrels, poins apte à
trouver des sites alternatifs.
On craignait aussi beaucoup pour l'avenir de la colonie
de Manchots empereurs : la piste n'allait-elle pas
bloquer les oiseaux sur leur principale voie de
déplacement entre la mer et leur colonie ? Changer les
conditions de formation et de débâcle de la glace de mer
sur laquelle ils se reproduisent ? Fort heureusement, il
est apparu que les colonnes de manchots surmontent sans
difficulté l'obstacle constitué par la piste.
Dans la nuit du 26 au 27 janvier 1994, une tempête fait
rage faisant ainsi se détacher un front du glacier de l’Astrolabe,
créant une vague énorme qui endommage la piste. Devant la colère de
nombreux pays et organisations engendrée par la construction de
cette piste mais également les problèmes techniques et financiers,
le gouvernement fermera l’aérodrome par arrêté ministériel le 15
juin 1996. |
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Si cette
piste n'a jamais vu d'avions, elle sert de nos jours,
principalement comme quai d'accostage et zone de
déchargement pour l'Astrolabe, lieu de stockage pour le
carburant et les engins. Ces derniers sont mis à l'abri
en hiver dans le hangar avions. |
Hangar
avions où sont garés les engins.
© Samuel Blanc - Terre Adélie, 2006. |
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L'Astrolabe a quai contre la Piste du Lion.
© Samuel Blanc - Terre Adélie, 2006. |
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Vestiges du passé, les engins et la base vie qui ont
servi à la construction de la Piste du Lion
sont toujours visibles sur les lieux mêmes du chantier.
© Samuel Blanc - Terre Adélie, 2006. |
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Si pour
beaucoup cette piste est une véritable plaie dans le
panorama grandiose qu'offre l'archipel de Pointe
Géologie, celle-ci s'avère particulièrement utile pour
toutes les opérations de logistique qu'impose la vie en
milieu polaire. |
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Piste du Lion.
© Samuel Blanc - Terre Adélie, 2006. |
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