PROTOCOLE DE MADRID :
Toutes les espèces animales de l'Antarctique sont intégralement
protégées. C'est le
Protocole de Madrid signé le 4 octobre 1991, qui complète
le
Traité de l'Antarctique pour les questions de protection de la
nature.
Par le Protocole de Madrid, les Etats Parties au
Traité sur l’Antarctique s’engagent à assurer la protection globale
de l’environnement en Antarctique et des écosystèmes dépendants
associés. Elles conviennent, par le présent Protocole, de désigner
l’Antarctique comme réserve naturelle, consacrée à la paix et à la
science. Par conséquent, des mesures strictes de conservation et de
gestion de l’environnement sont établit (notamment la mise en place
d’études d’impact pour toute activité scientifique ou technique et
l’interdiction des activités relatives aux ressources minérales).
L’article 3 de l’annexe II, précise par exemple que « la prise ou
toute interférence nuisible sur la faune et la flore indigène est
interdite, à moins qu’elle ne soit autorisée par un permis ».
Il est entendu par « prise », tuer, blesser, capturer,
manipuler ou perturber un mammifère ou un oiseau indigène, ou
retirer ou endommager de telles quantités de plantes indigènes que
leur distribution locale ou leur abondance s’en trouverait affectée
d’une façon significative.
Le terme « interférence nuisible » fait référence au
cas suivant :
-
les vols
ou atterrissages d’hélicoptères ou d’autres aéronefs qui perturbent
les concentrations d’oiseaux et de phoques
-
l’utilisation de véhicules ou de navires qui perturbe les
concentrations d’oiseaux et de phoques
-
l’utilisation d’explosifs ou d’armes à feu qui perturbe les
concentrations d’oiseaux et de phoques
-
la
perturbation délibérée d’oiseaux en phase de reproduction ou de mue,
ou de concentration d’oiseaux ou de phoques par des personnes se
déplaçant à pied
-
la
détérioration significative de concentrations de plantes terrestres
indigènes par atterrissage d’aéronefs, la conduite de véhicules ou
leur piétinement
-
toute activité entraînant une modification défavorable de l’habitat
de toute espèce ou population de mammifères, d’oiseau, de plantes ou
d’invertébrés indigènes
« Mammifère indigène » désigne tout membre de toute
espèce appartenant à la classe des mammifères, indigène de la zone
du Traité de l’Antarctique, ou pouvant s’y trouver de façon
saisonnière du fait de migrations naturelles. De même l’expression
« oiseaux indigène » désigne tout membre, à tout stade de son cycle
de vie (y compris oeuf), de toute espèce appartenant à la classe des
oiseaux, indigène de la zone du Traité de l’Antarctique, ou pouvant
s’y trouver de façon saisonnière du fait de migrations naturelles.
« Plante indigène » désigne toute végétation terrestre ou d’eau
douce, y compris lichens, champignons et algues, à tout stade de son
cycle de vie (y compris les graines de toute autre semence),
indigène de la zone du Traité de l’Antarctique.
L’article 3 précise encore que toutes les espèces de mammifères,
d’oiseaux et de plantes indigènes sont qualifiées d’ « espèces
spécialement protégées » et bénéficient de la protection spéciale
des Parties.
Aucune espèce animale ou végétale non indigène de la zone du Traité
de l’Antarctique ne doit être introduite. |
LE STATUT DE L'ARCHIPEL DE POINTE GEOLOGIE :
A Pointe Géologie, quatre îles, un nuntatak et le site de
reproduction des manchots empereurs ont été classés en 1995 Aire
Spécialement Protégée de l'Antarctique (ASPA n°120 de Pointe
Géologie) en ce qu'ils constituaient un exemple représentatif des
écosystèmes antarctiques terrestres sur les plans biologique,
géologique et esthétique.
L'accès de ces 6 sites : l'Île Claude Bernard, l'Île Jean Rostand,
l'Île Lamarck, l'Île Le Mauguen, le Nunatak du Bon Docteur et la
manchotière, est interdit en période de reproduction tout comme le
survol par avion ou hélicoptère.
Pour le site de reproduction des Manchots empereurs, une tolérance
est accordée aux hivernants pour approcher ces oiseaux en respectant
une distance de sécurité de 30m pour ne pas perturber leur cycle de
reproduction au cours de l'hiver.
Sur l'île principale des Pétrels, des zones comprenant des colonies
d'étude d'oiseaux sont également présentes, leurs accès est
réglementé (mais pas interdit) afin de ne pas biaiser les résultats
des études menées par une fréquentation humaine trop importante.
Deux voies de survol ont également été définies pour l'hélicoptère
très utilisé pour le transport de matériel, le déchargement du
navire et les transferts de personnel. |
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